À la Révolution, la paroisse Saint-Laurent de Birac forme la commune de Birac. Les hameaux de Bijous et de Sauros y sont adjoints.
Au Centre du village s'élève l'église romane, classée Monument historique le 28/06/2005, composée d'une nef rectangulaire (XIIe siècle) ouvrant sur une abside en hémicycle, et achevée par un clocher-tour (fin du XVe siècle) précédé d'un porche. De la fin du XVe siècle datent également une chapelle et le décor peint. Au XVIe siècle, la chapelle est prolongée par une seconde travée et l'ensemble est voûté. Le chevet est surélevé et fortifié en chambre de défense, le clocher remanié. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, ajout du porche et de la sacristie. A l'intérieur du porche, les vantaux de l'entrée datent du XVIIe siècle.
Les parois du choeur et de l'abside sont décorées de peintures murales du XVe siècle (classées M.H. 28/05/1883) et présente le thème du Jugement dernier en quatre panneaux. Le Christ est entouré des symboles des Evangélistes et est flanqué de la Vierge et de Saint Jean-Baptiste. La nef s'orne d'un décor peint de la fin du XIXe siècle. Les arabesques peintes sur l'arc triomphal datent de 1825.
L'église Saint-Laurent a fait l'objet de travaux de restauration générale extérieure de 2011 à 2018.
A l'extrémité Est de la commune, la chapelle Notre-Dame de Bijoux construite à la fin du XVe siècle a connu des modifications successives pour être achevée en 1873.
Elle abrite une statue en pierre de la Vierge du XVe siècle, classée M.H. 04/07/1904.
Dans sa "Monographie de la commune de Birac, près Bazas (Gironde)" parue en Mars 1879, Emilien Piganeau, membre de la Sté Archéologique de Bordeaux, écrit : "La statue de Notre-Dame de Bijoux était et est encore l'objet d'une dévotion particulière, le 15 août, qui s'explique par la légende de sa miraculeuse découverte, la légende ou plutôt les légendes, car il y a deux versions ; le lecteur choisira.(...)."
"(...)Sur l'extrême limite de Birac, de Lavazan et de Sendets, le ruisseau de Birac se réunit à celui dit de Blazy, et serpentant en ravine profonde entre les rochers, tombe en cascade dans une espèce de grotte ou entonnoir que cachent des bois épais. C'est là qu'une vache se détachant journellement d'un troupeau mené dans une prairie voisine venait lécher le roc ardu, et, rentrée à l'étable, refusait obstinément toute nourriture ; mais, chose étrange, avec une alimentation si peu substantielle, excellente laitière, elle produisait trois fois plus de lait que les autres. On fouilla les anfractuosités du rocher pour trouver la cause du miracle, et l'on découvrit la statue pour laquelle nécessairement on se hâta d'ériger un temple, depuis lors fréquentée par de nombreux pèlerins, et les nourrices recueillent religieusement l'eau déversée dans la grotte. Voilà ce que je tiens de notre collègue M. Lapierre, secrétaire de la mairie de Bazas. La seconde version qu'a recueillie M. le Curé de Birac apporte une légère variante. Au lieu d'une vache laitière, c'était un petit veau qui, restant le plus frais, le plus rotond de la troupe, s'engraissait ainsi d'une façon aussi économique que merveilleuse."
Proche de Sauviac, ce château médiéval du XIVe siècle, remanié au XVIe siècle et possédant une cheminée du XVIIe, est une propriété privée en cours de restauration.
Extrait "Le Château de Sauros" d'après Emilien Piganeau (1879)